La condition de la femme en Islam.
Un des sujets les plus abordés par les détracteurs de l'Islam de nos jours est celui de la disposition de cette religion par rapport à la femme. Combien de fois entendons-nous ou lisons-nous que l'Islam est d'une grande intolérance (plus particulièrement en ce qui concerne les femmes), ou encore que l'Islam ne reconnaît à la femme aucun droit…
Dans les lignes qui vont suivre, nous allons essayer de voir le bien fondé de tout ceci. Pour cela, nous commencerons par une analyse comparative de la situation qui était celle de la femme dans le monde avant l'Islam. Et à partir de là, il nous sera plus aisé de mesurer les améliorations et les changements positifs apportés par l'Islam.
Les historiens affirment de façon unanime qu'au 6ème siècle après J.C. (avant le début de la mission de Mohammed Salla Allahou Alaihi wa Sallam), la femme, dans le monde en général et dans la plupart des sociétés, avait perdue toute sa dignité, son honneur.
Ainsi, pour certains, elle n'avait pas plus de valeur qu'une vulgaire marchandise, qui pouvait être vendue ou achetée selon le bon vouloir des hommes.
Pour d'autres, la femme était l’origine du mal sur terre. D’autres encore avaient la conviction qu’elle n’était rien de plus qu’une souillure… (ainsi, elle ne pourrait accéder au Paradis en restant femme!)
Certains en étaient même arrivés à se demander si la femme pouvait être considérée comme un être humain ou non…!
Dans la société arabe antéislamique, la situation de la femme n'était pas meilleure. Allah lui même nous rappelle le comportement des arabes dans le Coran, lorsqu'un enfant de sexe féminin voyait le jour dans leur foyer.
Allah dit : "Lorsqu'on annonce à l'un d'entre eux la bonne nouvelle (de la naissance) d'une fille, son visage noircit et il suffoque (de colère)."
Ils ne pouvaient ainsi voir naître chez eux une fille; et si cela arrivait, ils s’empressaient de l’enterrer vivante, comme cela est confirmé par d'autres versets du Saint Coran.
Telle était la situation de la femme sur le plan moral.
Du point de vue juridique, les choses n'étaient guère différentes : les lois en vigueur dans de nombreuses sociétés présentaient des discriminations incompréhensibles entre le traitement réservé aux hommes et aux femmes. Ainsi, les lois n'étaient pas du tout les mêmes pour les femmes que pour les hommes. Dans certaines communautés, les fautes étaient punies beaucoup plus sévèrement si elles étaient commises par des femmes: Une femme qui commettait l’adultère par exemple était immédiatement envoyée au bûcher, alors que ce sort n’était pas réservé aux hommes ayant commis le même péché.
Chez les Arabes, la loi du talion était appliquée en cas de meurtre. Mais cela uniquement si la victime était un homme. S'il s'agissait d'une femme, cette loi n’était pas appliquée.
Voici donc quelques exemples qui suffissent amplement à nous éclaircir quant à l'état d'esprit des hommes dans le monde à cette époque à l’égard des femmes. A partir de là, nous pouvons maintenant aborder la question des changements (et améliorations) apportés par l'Islam à ce sujet.
Le principal enseignement islamique à l'attention des croyants sur la question de la femme a été, dès l'origine, d'adopter envers elle une attitude de respect, d'estime et de courtoisie, et ce, quelle que soit sa position dans la famille: qu'elle soit une mère ou une fille, qu'elle soit une sœur ou une épouse, l'Islam n'a jamais autorisé que l'on porte atteinte à sa dignité.
Pour apporter des preuves à ce qui vient d'être affirmé, voici la traduction de quelques versets du Coran et de certains Hadiths.
A propos de la mère, le Coran dit : " Votre seigneur a décrété que vous n'adoriez que lui et que vous témoigniez de la bonté envers votre père et votre mère. "
Ce verset parle du devoir de bonté envers la mère immédiatement après avoir fait allusion à l'adoration d'Allah seul. La proximité entre ces deux obligations dans le texte coranique n'étant pas dû au hasard, elle montre bien l'importance qu'Allah accorde à ce devoir de bonté et de respect. Il est rapporté dans un Hadith, qu'une fois un Compagnon qui s'appelait Djahima, Radhiya Allahou Anhou, était venu auprès du Prophète, Salla Allahou Alaihi Wa Sallam, et lui avait fait part de son intention de participer à une campagne militaire. Il était ainsi venu pour lui demander conseil à ce sujet. Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, lui demanda : " As-tu encore une mère vivante ? "
Après qu'il ait répondu par l'affirmative, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, lui a dit : " Restes auprès d'elle, car le Paradis se trouve à ses pieds."
Abou Houreïra, Radhiya Allahou Anhou, rapporte pour sa part :
" Un homme vint auprès du Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, et lui demanda : " Qui a le plus droit à ma bonne compagnie ? " Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, répondit : " Ta mère, puis ta mère et encore ta mère, ensuite ton père..."
Pour ce qui est des vertus que l'Islam reconnaît à la fille, Ibn Abbas, Radhiya Allahou Anhou, rapporte un Hadith du Prophète, Salla Allahou Alaihi Wa Sallam, qui a dit : " Celui qui a eu une fille à qui il n'a pas causé de tort, ne l'a pas déconsidéré et ne lui a pas préféré ses fils, Allah le fera entrer au Paradis par son intermédiaire."
Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit également: " Celui qui a eu la lourde responsabilité d'élever des filles et qui a bien agi envers elles, alors ces filles lui seront un voile le protégeant du feu de l'enfer."
Quel contraste entre ce que dit le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, et la mentalité qui prévalait auparavant !
Face à cette société arabe où la pratique d'enterrer les filles vivantes était très courante, voici donc le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, qui promet le Paradis à celui qui se montre bienveillant envers elles…
En ce qui concerne le comportement que doit avoir le croyant à l’égard de sa sœur, citons un Hadith rapporté par Abou Saïd Radhiya Allahou Anhou : " Celui qui a eu la responsabilité (d'élever ou de s'occuper) de trois filles ou de trois sœurs ou de deux sœurs ou deux filles et qui les a bien éduqué, s'est bien comporté envers elles et s'est occupé par la suite de leur mariage, aura le Paradis."
A propos de l'épouse, il y a un très grand nombre de recommandations qui ont été données aussi bien par Coran que par le Prophète Salla Allahou Alaihi wa Sallam.
Ainsi un verset du Coran dit : " Comportez-vous avec elle (votre épouse) d'une manière bienveillante ".
Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit dans un Hadith :
" Le croyant qui a la foi la plus complète est celui qui a le meilleur caractère et qui est le plus doux envers son épouse."
Dans un autre Hadith, il est dit en ce sens : " Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui sont les meilleurs envers les femmes de leur foyer." (C’est à dire envers toutes les femmes de la famille, parmi lesquelles il y a aussi l'épouse.)
Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit également : " Le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec son épouse et Je suis très bon envers mes épouses."
Une partie de son dernier sermon prononcé à Arafat concernait aussi l'épouse (" Craignez Allah dans votre comportement à l'égard des femmes." avait ordonné le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam.)
Ces différents versets et traditions expriment de façon explicite la dignité et l'honneur que l'Islam a reconnu a la femme. Mais ce n’est pas tout ! Avec cela, l'Islam a aussi rappelé l'égalité de l’homme et de la femme devant Allah pour ce qui est du mérite. Allah dit dans le Coran : " Ceux qui font de bonnes actions, qu’ils soient hommes ou femmes, à condition qu’ils soient croyants, entreront au paradis. "
Dans un autre verset, il est dit : " En vérité, Je ne perds pas l'œuvre de celui qui fait le bien, qu’il soit homme ou femme."
Il est rapporté qu’une fois Oum Salama, Radhiya Allahou Anha, avait demandé au Prophète, Salla Allahou Alaihi Wa Sallam, la raison pour laquelle Allah ne faisait pas du tout ou très peu allusion aux femmes dans le Coran. Elle voulait savoir si cela signifiait que leurs bonnes actions ne seraient point acceptées. En réponse à cette question, un verset du Sourate "Ahzâb" (Les coalisés) fut révélé; un verset dans lequel Allah, après avoir cité différentes catégories d’hommes et de femmes agissant en bien, leur promet à tous le pardon et une grande récompense. Ce qui confirme bien que le critère du mérite auprès d’Allah est la bonne pratique ou l'accomplissement d'une œuvre louable, et nullement le fait d’être homme ou femme. On est bien loin de cette croyance que nous avions cité au début et qui voulait que la femme ne pouvait être admise au paradis tout en restant femme, car elle était une souillure !
L’Islam a par ailleurs reconnu à la femme en général et à l’épouse en particulier des droits. Allah y fait allusion dans une courte phrase du Qour’aane. Il dit:
"Et elles ont des droits équivalents à leurs devoirs."
Les commentateurs du Qour'aane notent ici qu’Allah a mentionné d’abord les droits de la femme avant de mentionner ceux des hommes. Selon eux cette formulation à pour but d'insister sur le fait que ces droits doivent obligatoirement être respectés. Le Prophète, Salla Allahou Alaihi Wa Sallam, avait aussi dit: "Certes, vous avez des droits sur vos épouses tout comme elles ont des droits sur vous." L’Islam a enfin mis un terme aux différents abus qui étaient exercés sur les femmes au sujet, par exemple, de leur droit de propriété, de la gestion de leurs biens, du mariage, du divorce, de l’héritage etc... Ce sont là autant de domaines où des lois claires et justes ont été énoncées.
Voici donc un aperçu de ce que l'Islam a apporté comme améliorations concernant la femme. Est-il raisonnable alors de prétendre que l'Islam n'a contribué en rien à l'émancipation de la femme ? Est-il juste d'accuser l'Islam d'avoir privé la femme de ses droits ? Chacun est libre de répondre de façon objective et selon sa conviction personnelle à ces questions. Cependant, on ne peut non plus nier que les femmes sont encore aujourd'hui, de par le monde et dans de nombreuses sociétés à majorité musulmane, l'objet d'abus et de privation. Mais tout esprit objectif confirmera que ce genre de pratiques est à attribuer aux traditions ancestrales de ces sociétés plutôt qu'à l'Islam et à ses préceptes. N'oublions pas que le Prophète, Salla Allahou Alaihi Wa Sallam, avait pour mission de faire disparaître ce genre d'abus.
Qu'Allah nous guide tous vers Son agrément et nous éclaire sur la beauté de notre religion, l'Islam.
En répétant l’exhortation coranique sur le bon traitement envers les femmes, le Prophète Mohammed, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a clairement énoncé que : “ Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs (dans leur conduite) envers leur famille et je suis le meilleur d’entre vous (dans ma conduite) envers ma famille. ” C’est l’exemple à suivre pour le croyant sincère qui veut dépasser les paroles et le simple habit extérieur de piété, pour puiser directement ses vertus dans le Coran et la Sunna (Tradition du prophète).
Les formes de dissolution du mariage incluent forcément un accord mutuel entre le mari et la femme, si l’on se réfère à la sourate “Talaq” (divorce) du Coran (65/1-7 ou2 / 226-230, qui spécifient les différentes étapes d’un divorce); de même dans les hadiths.
Le divorce est à l’initiative du mari, en général, mais peut-être l’initiative de la femme dans certains cas, voire, la décision d’un conseil sur l’initiative de la femme. Il est notable que malgré cette facilité apparente, les taux de divorces dans les sociétés musulmanes sont très inférieurs à ceux du monde occidental, car il faut situer cette “facilité” dans la perspective de la cohérence de l’ensemble du message coranique.
La garde des enfants après le divorce, selon la loi islamique, est le droit de la mère jusqu’à ce que l’enfant soit âgé d’environ sept ans, moment où l’enfant peut choisir le parent avec lequel il veut vivre. Toutefois, le principe directeur qui prévaut réside dans le bien-être de l’enfant et le droit des deux parents à avoir accès à leurs enfants.
En tant que mère : Le Coran prescrit la gentillesse envers les parents, particulièrement les mères. Les musulmans apprennent que le Prophète Mohammed, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a clairement précisé que : “ Le Paradis se trouve aux pieds des mères. ”
En tant que sœur dans la foi : Le Prophète Mohammed, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a recommandé la gentillesse, l’attention et le respect des femmes en général car elles sont les sœurs des hommes.
Au sujet de la modestie et des interactions sociales : Il y a aujourd’hui un large fossé entre l’idéal (loi islamique) et la réalité (pratiques culturelles). L’extrémisme, dans un sens ou dans un autre, est étranger à l’esprit de la loi islamique et peut refléter de simples pratiques culturelles.
Les musulmans croient en une ligne directrice d’essence divine pour la modestie et la vertu se traduisant dans l’habillement et le comportement des hommes et des femmes. Le retrait de la femme dans certaines cultures est étranger à la pratique du Prophète Salla Allahou Alaihi wa Sallam. Des interprétations excessivement strictes faites par des Oulémas dans certaines cultures minoritaires conservatrices (par exemple, les restrictions quant à l’interdiction pour les femmes de conduire) sont le reflet de l’influence de ces cultures conservatrices et non une compréhension généralement acceptée de la grande majorité des Oulémas musulmans à travers le monde.
L’Islam n’interdit pas la mixité sous deux conditions principales :
a) observation d’un devoir de réserve et de pudeur mutuel;
b) ils ne doivent pas être seuls (tête à tête).
L’Islam n’interdit pas la liberté, mais prohibe le libertinage sans distinction aucune entre l’homme et la femme. Si la femme a le devoir de pudeur devant l’homme, ainsi de même, l’homme a la même obligation face à la femme. Point de discrimination.
Aspect légal et politique
Les hommes et les femmes sont égaux devant la loi et les tribunaux. Les changements dans le nombre de témoins, hommes et femmes, dans les tribunaux ne figurent dans le Coran que dans le contexte des contrats financiers. Le but est d’établir l’exactitude du témoignage, dans un cadre donné et auquel les femmes peuvent ne pas avoir été exposées ou être expérimentées en matières commerciales. Le juge peut cependant décider d’assurer la justice sans égard au sexe des témoins.
CONCLUSION
L’Islam a été la première culture à admettre la totale indépendance financière de la femme, à lui accorder des droits codifiés, que même certaines parties de l’Europe d’aujourd’hui leur refuse (le vote par ex.).
Les musulmanes constituent en gros la moitié de la Oumma.
Dieu, dans sa Sagesse, n’a pas attendu que d’autres dessinent pour elles les plans de leur libération.
En Islam, chacun est responsable de ses actes et devra en répondre devant Dieu.
Les musulmans font acte d’Islam non par foi aveugle, mais par acceptation de la cohérence de l’ensemble des principes de Dieu dans le Coran et l’exemple du prophète, car il faut restituer le problème dans ce cadre et nul autre.
Le prophète de Dieu, Mohammed, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a indiqué : « Le plus parfait des croyants est celui qui a la meilleure conduite. Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leurs femmes. » (At-Thirmidi)